Ennemi numéro un des vergers (pommier, poirier, prunier, etc.), le carpocapse est un petit papillon de nuit, un lépidoptère, qui pond ses œufs sur le feuillage des arbres fruitiers.
Ses larves attaquent les fruits. Deux ou trois générations apparaissent par an et les larves hivernent dans les écorces des arbres ou dans la terre.
En creusant des galeries dans les fruits, elles rongent tout le tour du noyau ou des pépins pour en déguster la chair. Les fruits attaqués stoppent leur développement et tombent.
La période d’action du carpocapse est située entre le mois de mai et le mois de septembre.
Préserver des parasites
La lutte contre le carpocapse est essentiellement préventive. Il faut donc intervenir tôt dans la saison. Lorsque les premiers dégâts sont observés, il est trop tard pour sauver la production de l’année en cours.
- Placer des pièges à phéromones sexuelles. Les femelles de ce papillon produisent une phéromone pour attirer les mâles et favoriser l’accouplement. Le piège, placé au sein de l’arbre fruitier, se présente sous la forme d’ une plaque engluée sur laquelle ont dépose une capsule imbibée de phéromones sexuelles. Le piège est placé dès le début des vols (début du mois de mai).
- Placer une bande de carton alvéolée d’environ 15 cm de largeur autour de l’arbre à une trentaine de cm du sol. Ce système aide à capturer les chenilles qui deviennent chrysalides pour passer l’hiver. Cela permet de limiter le nombre de papillons pour l’année suivante. Les bandes doivent être placées dans le courant du mois de juin (mi-juillet au plus tard). A la mioctobre (mi-novembre), retirer les bandes et les brûler.
- Ramasser régulièrement les fruits tombés au sol : il peut encore y avoir des chenilles dans ceux-ci.
- Privilégier la présence de mésanges et de perce-oreilles, prédateurs du carpocapse.
- En hiver, traiter l’écorce avec de l’huile blanche, huile minérale paraffinique efficace contre les parasites qui hivernent dans les arbres.
Soigner "naturellement"
- Pulvériser avec une décoction de tanaisie ou une infusion d’ortie.
- Ramasser et détruire les fruits contaminés par les vers.
Utiliser des produits respectueux de l'environnement
Faire un traitement à base de pyrèthre. Les pulvérisations doivent être effectuées sur les fruits et également sur les deux côtés des feuilles. Après le premier traitement, en effectuer un second quinze jours plus tard. Ensuite, une pulvérisation par mois suffit.
Effectuer des traitements à base de bacille de thuringe (Bacillus Thuringiensis), bactérie pathogène, qui provoque une maladie chez l'insecte. Elle est principalement utilisée pour lutter contre les chenilles et les larves des lépidoptères, mais elle est inoffensive pour tous les autres organismes vivants.