Chez les arbres non adaptés ou non préparés, la congélation de l’eau contenue dans les cellules et son augmentation de volume provoque l’éclatement des membranes cellulaires et la mort des cellules (l’eau pure peut ne pas geler immédiatement lorsque la température descend sous 0°C (état de surfusion). Par exemple, l’eau prend en glace sur un rameau de noyer à –5°C).
L’embolie hivernale.
Lors des cycles de gel/dégel successifs, les gaz dissous dans la sève peuvent, lors de la prise en glace, former des bulles d’air dans les vaisseaux conducteurs de la sève brute. Ces bulles entravent la bonne circulation de la sève au printemps. Pour les feuillus à gros vaisseaux un seul cycle de gel/dégel peut être suffisant pour provoquer l’embolie. Par contre, pour les conifères dont les vaisseaux ont un plus petit diamètre, plusieurs cycles de gel/dégel (> 100) sont nécessaires pour créer cette embolie. Les conifères sont peu sensibles à l’embolie hivernale ce qui explique leur présence à des altitudes et latitudes plus élevées.
Les gels précoces d’automne
L’arbre non endurci peut souffrir de nécroses corticales orientées aussi nommées échaudures. Il s’agit de l’altération des tissus du tronc toujours orientés au soleil couchant, ouest, sud-ouest.
L’échaudure apparaît lorsque l’arbre n’estpas encore acclimaté pour résister au froid.
Deux facteurs contribuent à cette altération :
- Lors des belles journées d’automne, il existe des variations de température importantes entre les après-midi ensoleillés et chauds et les nuits froides (gelées),
- D’autre part, il existe une variation de température importante entre la face du tronc exposée au soleil et la face située à l’ombre. Une face peut être gelée alors que l’autre ne l’est pas. L’eau peut être drainée vers les cellules en gel.