Les essences indigènes sont à préférer aux exotiques car les animaux ont co-évolué en leur présence et sont adaptés à y construire leur nid, à se nourrir de leurs feuilles ou de leurs fruits, etc. Dans cette optique, nous vous conseillons d’associer des essences de hauteurs différentes car cette disposition permet d’héberger une faune plus variée. Les conifères, quant à eux, sont à planter avec parcimonie car ils ne sont pas indigènes et ne profitent qu’à quelques espèces même s'ils peuvent tout de même fournir de bons refuges contre les prédateurs et les intempéries. Par ailleurs, l’automne est la meilleure époque pour procéder à la plantation des essences achetées en motte comme en racines nues (c’est-à-dire sans motte de terre), à l’exception cependant des conifères qu’il est préférable de mettre en place au début du printemps.
La liste non exhaustive présentée ci-après vous propose un large éventail d’espèces végétales pour agrémenter votre jardin ou les abords de votre habitation. Les essences d'arbres qui y figurent possèdent différents intérêts pour la biodiversité locale en attirant les insectes pollinisateurs (abeilles, syrphes, bourdons, papillons...) ou les oiseaux ; d’autres sont comestibles, exhalent un parfum ou encore présentent des propriétés médicinales.
Un certain accent est également porté sur l'aspect mellifère de nombre des variétés présentées, c’est-à-dire sur le potentiel de production de pollen et de nectar exploitable par l'abeille domestique comme les abeilles sauvages. En effet, celles-ci se nourrissent essentiellement de ces deux substances, leur survie dépendant en grande partie de la disponibilité de ces ressources dans leur environnement. Le caractère pollinifère et nectarifère théorique des plantes est dès lors listé dans les "Aspects Biodiversité" du listing mais peut varier selon les contraintes environnementales, l'emplacement, l'âge, etc.
Si vous souhaitez varier le port1, les fruits ou les couleurs de floraisons ou de feuillage des arbres proposés ci-après, il est également possible de planter des variétés (ou cultivars) de ces sujets à condition que celles-ci ne soient pas invasives, stériles ou pouvant participer à la propagation de parasites ou maladies graves (voir tableau plus loin).
Dans le cas où vous voudriez planter des arbres fruitiers nous vous conseillons également de vous orienter vers des variétés plus rares ou dites "patrimoniales". En effet de nombreuses essences intéressantes et/ou originales ont progressivement étés mises de côté avec le temps et des études récentes, en collaboration notamment avec l'Institut d'Agronomie de Gembloux, visent à réintroduire une palette de ces variétés oubliées dans nos jardins et vergers. Un lien vers un listing de ces variétés se situe en fin du présent document.
Enfin, avant de planter votre arbre, réfléchissez bien à l'espace disponible et à la place qu’il atteindra à maturité. N’oubliez pas non plus que la loi impose qu’un arbre à haute tige soit planté à une distance minimale de 2 m par rapport aux limites mitoyennes du terrain.